RENDU REALISTE en DESSIN VECTORIEL
par André Pascual
A  r  t  i  c  l  e  s 


 

1- Introduction
2- Mise au point 
capitale
3- Le pourquoi du 
comment
4- Les moyens
   4.1 Killustrator
   4.2 Star Draw
   4.3 Sketch
   4.4 Canvas7
   4.5 Artstream
5- Réalisation 
de l'oeil
6- Conclusion
 
 


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2- Mise au point capitale

Toutefois, il serait erroné de penser à la lecture des lignes précédentes qu'une fonctionnalité miracle existerait, et qu'il suffirait de l'activer pour voir une simple forme de Bézier devenir une citrouille hyper réaliste, pas plus que ladite citrouille ne deviendra un carrosse pour Cendrillon sous l'effet d'un coup de baguette magique... 
Il s'agira en fait de tromper le regard en simulant le réel avec les outils dont nous disposons. Nous percevons les volumes parce que leurs couleurs, censées être identiques en tout point, ne sont pas unies: ou elles changent brusquement, et nous savons alors qu'une face de l'objet est oblique par rapport à une autre; ou bien les couleurs changent graduellement, et nous savons alors que notre oeil parcourt une surface courbe. 
Le programme de dessin capable de rendre cet aspect des choses disposera donc de la fonction: "Dégradé de couleur". Trente pour cent du secret du rendu réaliste réside dans cette aptitude à donner du modelé à une forme, le pourcentage restant étant à partager entre le choix de la couleur (la teinte) et la direction supposée de l'éclairement de la scène, qui est un élément trop souvent négligé.
Les peintres procèdent de la même façon. Le volume d'un objet est rendu par une juxtaposition d'aplats de couleurs issues de la même teinte de base. Selon le style et la technique propres à un artiste, les juxtapositions peuvent être franches ou alors très subtiles, tel le sfumato de Léonard de Vinci, qui désigne une transition douce d'une couleur vers une autre. Les pastellistes, eux, recourront plus particulièrement à l'estompage avec le même objectif en vue.

Les programmes de dessin actuels permettent les transitions douces des peintres: ils permettent donc le rendu réaliste d'une image.

Mais les peintres procèdent également par superposition de couleurs. En utilisant ainsi la transparence plus ou moins grande des matières colorantes, ils augmentent la richesse de leur palette. C'est particulièrement vrai dans la technique de l'aquarelle et, à un degré moindre, de la gouache.
Qu'en est-il des programmes de dessin numérique dans ce domaine? 
Pour être clair, disons que tout logiciel qui veut être respecté, bitmap ou vectoriel, doit gérer la transparence: c'est une fonction très importante pour ce que nous nous proposons d'atteindre.
Alors on l'aura compris: le réalisme, c'est l'infographiste, comme le peintre, qui le confère à l'image réalisée, et non l'ordinateur et son programme. C'est l'infographiste avec deux outils et même trois:
 - le dégradé de couleurs, extrêmement courant.
 - la transparence bien gérée, beaucoup moins courant.
 - l'estompage, rarissime.